L’Enclos Électrique D6 : Clôture portative sur batterie avec un rupteur 6 Volts à vis platinées et bobine de Ruhmkorff :

• Homologation DEM - DACE 1023 - P0266
• Diffusion nationale par Lacmé vers 1967 et pendant une dizaine d’années.
• Boite logeant la batterie 6 V 50 Ah et le rupteur en tôle électrozinguée ou peinte, assemblée sans soudures par des rivets, large poignée robuste, tringles rabattables pour isoler du sol, protecteur amovible en tôle devant le voltmètre et les composants de commande et contrôle. Rupteur facile à extraire sur châssis séparé dont la face avant est équipée par interrupteur, boutons poussoirs, gros voyant néon, voltmètre, sortie « Clôture » bien isolée et sortie « Terre » à la masse.

Extrait des documentations de Lacmé :

Description et particularités de la clôture l’Enclos Électrique D6 :

• Avec la norme NF C 78-200, 23 Juillet 1959, les concepteurs-constructeurs étaient limités à une intensité maximum de 300 mA avec charge de 500 Ohms, ce qui obligeait à produire des impulsions relativement longues (environ 50 ms) pour transmettre une énergie déjà efficace bien qu’inférieure aux 5 Joules permis.
• Rupteur monobloc 6 Volts à vis platinées et bobine de Ruhmkorff (bobine entôlée avec deux circuits coupés « double C » avec entrefers presspahn pour celui qui est en face du linguet). Avec une architecture semblable et une bobine différente sur un support nouveau en tôle épaisse découpée et emboutie le rupteur reprend les composants du RUPTEUR PRIVAS 12 Volts.
• Avec de bonnes idées rares ou nouvelles (tôle électrozinguée rivetée, boite anti-fourmis surélevée du sol, pas de couvercle, rupteur accessible quatre faces pour réglages ou réparations, socle de rupteur non moulé et usinable à plat avant emboutissage, circuit magnétique faibles pertes standard et permettant un entrefer modifiable, pupître de commande et contrôles complet) l’Enclos Électrique D6 réunit des qualités rares avec un coût de fabrication plutôt bas.

Expérience et observations de Michel Pyrat avec l’ Enclos Électrique D6, clôture transportable avec une grosse batterie 6 Volts, rupteur à vis platinées et bobine de Ruhmkorff :

La réussite d’un rupteur électromécanique demande la maitrise de trois savoirs-faire :

1 - Bobinage d’un transformateur du genre bobine de Ruhmkorff (cuirassée avec entrefer). À vide ces bobines produisent des impulsions dépassant 20 000 V ce qui conduit à observer une grande rigueur pour l’isolation entre couches (papier cristal paraffiné ou, après bobinage, imprégnation à chaud, sous vide, de vernis). C’est très difficile.

2 - Réalisation d’un mécanisme à vis platinées permettant l’alimentation franche et non vibrée de la bobine pendant environ 1/20^e de seconde, chaque seconde ou un peu plus, pendant des années et avec un assez bon rendement. C’est encore plus difficile.

3 - Assembler de façon précise, durable, réglable et réparable les composants indispensables (bobine, pivot, volant, linguet de renvoi et condensateur) en un ensemble monobloc. Quand l’arrivée du courant à la vis platinée mobile était assurée par un ressort spiral le corps fixe du pivot devait être isolé de la masse pour qu’il ne puisse pas y avoir de risque d’électroérosion de l’axe tournant du volant ou balancier.

• Pour le mécanisme (pivot, volant, spiral, linguet et réglages) l’Enclos Électrique D6 est identique au RUPTEUR PRIVAS 12 Volts. Avec deux circuits coupés « double C » avec entrefers presspahn pour celui qui est en face du linguet le rendement devait être très bon mais, avec un trop petit entrefer l’attraction du linguet manquait de vigueur et l’optimisation des réglages était difficile.
• Pas mieux que les autres constructeurs de rupteurs à vis platinées et bobine de Ruhmkorff l’Enclos Électrique D6 n’a pas trouvé ou commercialisé de solution au cramage du primaire qui endommageait les bobines quand la batterie était déchargée en-dessous de 4 Volts tout en contenant encore de l’énergie. Le linguet n’étant plus assez attiré les vis platinées restaient en contact permanent, la bobine chauffait. Il fallait parfois remplacer le rupteur complet ou, au mieux, la bobine et le ressort spiral qui était recuit.
• La sortie « Terre » n’est pas isolée de la boite. Les utilisateurs sentaient le courant des impulsions en touchant la boite quand la prise de terre était insuffisante (utilisation d’une « dent de pirouette » cassée !).
• Le contrôle de la tension de la batterie avec un voltmètre améliorait encore l’utilisation de l’Enclos Électrique D6.
• Le branchement des pinces d’un chargeur sur la batterie de l’Enclos Électrique D6 n’était pas très facile.

Impulsion de l’Enclos Électrique D6 avec charge normalisée de 500 Ohms :

Pas de possibilité d’oscillogramme des impulsions : Pas de rupteur en bon état dans mes stocks.