ELECTROSTOP, mécanisme 6 V N° 4 :
- Diffusion régionale en France (Sud-Ouest) depuis environ 1960.
Description et particularités de l’ ELECTROSTOP, mécanisme 6 V N° 4 :
- L’ELECTROSTOP, mécanisme 6 V N° 4 réunit de bonnes idées et connaissances pour construire avec des moyens artisanaux un rupteur 6 volts sérieux, améliorant l’ ELECTROSTOP, mécanisme 6 Volts N° 1, mais encore perfectionnable.
Description de la bobine et du mécanisme :
- Le noyau de la bobine de section 25x16 mm est constitué de tôles « E » 90x77,5 de transformateurs standard de l’époque . Les valeurs de bobinage ci-dessous, non vérifiées pour le N°4, sont celles de l’ ELECTROSTOP, mécanisme 6 Volts N° 1.
- Le primaire : 180 spires, fil émaillé 90/100e mm, 3,2 couches, isolement papier cristal, bobiné à spires jointives sur la carcasse presspahn ; sorties directes avec souplisso et cosses œilletées sur la joue inférieure de la carcasse.
- Le secondaire : Environ 11 000 spires, fil émaillé 12/100e mm, isolement 1 couche papier cristal ; entrée et sortie fil souple, sorties soudées dans l’œillet d’une cosse rivée sur la joue supérieure de la carcasse.
- Une pièce de fer plat 25x3 est insérée dans le noyau des tôles pour constituer l’armature qui attire le linguet quand les vis platinées sont en contact. Les Éts Baboulene ont utilisé la possibilité de faible flexion des tôles du noyau de la bobine pour régler simplement et efficacement l’entrefer linguet-noyau agissant sur la cadence du mécanisme.
- La bobine entôlée, l’axe du pivot et le linguet sont solidement fixés sur le châssis en aluminium moulé et usiné. Un boulon laiton permet de régler facilement l’entrefer linguet-noyau pour agir sur la cadence du mécanisme.
- Le linguet, trop rigide, sans butée arrière, ni réglage, ni amortissement vibre à chaque contact des vis platinées.
- Le réglage du serrage du ressort spiral du balancier à environ 1/2 tour est difficilement possible par rotation du volant par rapport à la bague centrale du ressort spiral emboitée serrée sur le haut du pivot.
- Le graissage du pivot par en-dessus est possible, mais il n’y a pas de réserve d’huile qui se perd en descendant sur l’axe fixe.
- L’axe fixe n’est pas isolé de la masse. Pendant le contact des vis platinées, le courant du primaire de la bobine pouvait circuler à la fois par le ressort spiral du balancier et, plus ou moins, par le contact incontrôlable et intermittent du pivot tournant avec son axe fixe. Principalement à chaque séparation des vis platinées, l’extra-courant de rupture provoquait des étincelles produisant une usure anormale de l’axe et des deux billes par électroérosion. Je ne peux pas prouver cette explication, mais l’usure de l’axe et le noircissement de l’huile ont bien été constatés. C’est beaucoup mieux qu’avec un roulement à billes (voir ELECTROSTOP, mécanisme 6 Volts N° 1), mais le défaut persiste.
Expérience et observations de Michel Pyrat avec l’ ELECTROSTOP, mécanisme 6 V N° 4, électromécanique (vis platinées) :
L’ ELECTROSTOP, mécanisme 6 V N° 4, électromécanique (vis platinées) utilise le principe d’une bobine de Ruhmkorff à noyau semi-cuirassé dont le primaire est alimenté par une batterie 6 Volts pendant environ 1/40e de seconde chaque seconde ou un peu plus. La réussite d’un rupteur électromécanique demande la maitrise de trois savoirs-faire :
1 - Bobinage d’un transformateur du genre bobine d’allumage de moteurs à essence avec un primaire de 180 spires de fil émaillé de 90/100e mm de diamètre et un secondaire d’environ 11 000 spires de fil émaillé de 12/100e de mm avec du papier cristal isolant entre couches. À vide ces bobines produisent des impulsions dépassant 20 000 V ce qui conduit à observer une grande rigueur pour l’isolation entre couches (papier cristal paraffiné ou imprégné à chaud, sous vide, de paraffine ou de vernis). C’est très difficile.
2 - Réalisation d’un mécanisme à vis platinées permettant l’alimentation franche et non vibrée de la bobine pendant environ 1/40e de seconde chaque seconde ou un peu plus, pendant des années et avec un assez bon rendement. C’est encore plus difficile.
3 - Assembler de façon précise, durable, réglable et réparable les composants indispensables (bobine, pivot, volant, linguet de renvoi et condensateur) sur un berceau monobloc.
- Les bobines montées par Electrostop étaient de bonne qualité de bobinage et d’isolation avec une solide carcasse en presspahn ; le bobinage est, peut-être, imprégné sous vide pour ce N° 4. Le noyau magnétique en « E » avec des tôles de transformateurs bien fixées permettait les avantages d’une bobine à noyau droit (impulsions plus courtes, plus efficaces et attraction puissante du linguet qui renvoie le volant).
- Le linguet trop rigide, sans butée arrière, ni réglage, ni amortissement vibre à chaque contact des vis platinées.
- Le volant est bien réussi en dimensions et usinage. Le pivot avec un axe long et 2 billes au-dessus est meilleur que pour le N° 1, mais, non isolé de la masse, il vieillit trop vite par électroérosion.
- La lubrification à la burette du pivot par en-dessus est intéressante, mais l’huile se perd par le bas.
- Sur le volant, les vis platinées sont accessibles pour remplacement ou nettoyage (fourmi écrasée).
- La sortie « Terre » n’est pas isolée de la boite. Les utilisateurs sentaient le courant des impulsions en touchant la boite quand la prise de terre était insuffisante (utilisation trop fréquente d’une « dent de pirouette » cassée !).
- L’ ELECTROSTOP, mécanisme 6 V N° 4, ne revenait pas en atelier pour réparation mais pour abandon avec réduction sur le prix d’un Filpic neuf de remplacement.
Impulsions de l’ ELECTROSTOP, mécanisme 6 V N° 4 :
Le rupteur en stock ayant un claquage de la bobine, je n’ai pas pu faire de mesures. La similitude avec l’ELECTROSTOP, mécanisme 6 Volts N° 1 est telle que j’en reproduis les valeurs, non vérifiées, ci-dessous :
Avec la charge normalisée de 500 Ohms branchée aux sorties « Clôture » et « Terre », le rupteur ELECTROSTOP, mécanisme 6 Volts N° 1 produit des impulsions espacées d’un peu plus de 1 seconde, tension crête à crête 91 V, courant-crête 180 mA, durée totale 1/40e de seconde.